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Rose Fushia
Rose Fushia
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7 décembre 2007

Deuxième lettre de l'alphabet B

A une passante

La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d'une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ;

Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.

Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté
Dont le regard m'a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?

Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être !
Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais !

Charles Baudelaire

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Commentaires
S
j'aime tant baudelaire, mon poète préféré, partagé entre sa décadence et sa soif d'absolu...
A
L'ai aussi étudié celui là en première...<br /> Intemporellement romantique et mystérieux Baudelaire !<br /> Bon WE,
D
que de souvenirs!!! moi aussi, retenu pour le bac francais! Cette dernière strophe est un chef-d'oeuvre! et que dire du dernier vers!
M
Tu peux te balader sur mon blog, il y règne comme un air de fête avec le jeu de Noël! Le premier acte se termine pour faire place au 2ème acte... Cela vaut la peine, c'est très coloré, beaucoup d'imagination et de la magie ! Et là, crois-moi c'est euphorisant mais sans calories ! Il y a 63 couronnes !
M
alors lui je le connais et il me renvoit bien des annees en arriere , texte retenu pour le bac français.....pffffffffffffffffffff
Rose Fushia
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